Grâce à Dieu est un film réalisé par François Ozon sorti en 2018. C’est une oeuvre fictionnelle inspirée de l’affaire Preynat. En effet, le long-métrage narre le combat judiciaire mené par des victimes d’abus sexuels sur mineurs au sein de l’Eglise.
On suit à l’écran Alexandre Guérin, catholique lyonnais pratiquant. Il se rappelle un jour des abus sexuels dont il a été victime de la part du père Bernard Preynat. Il décide de mener une enquête et découvre que l’Eglise a étouffé l’affaire depuis plusieurs années. De plus, le père Preynat est toujours au contact d’enfants. Une association regroupant différentes victimes se crée : “La Parole libérée”. Ensemble, ils continuent l’action judiciaire débutée par Alexandre.
Avant la sortie du film, François Ozon est assigné en référé à deux reprises car la défense désire obtenir le report de la sortie du film ou le retrait de la bande sonore des noms de Régime Maire, psychologue au sein de l’Eglise et du père Preynat au nom de la protection de la vie privée et de la présomption d’innocence.
Le réalisateur se défend en disant que son film « n’invente ni ne dit rien qui n’ait déjà été porté à la connaissance du public par la presse, les livres ou les documentaires consacrés déjà à cette affaire ». La demande du père Preynat de stopper l’exploitation du film est rejetée par la cour d’appel de Paris en juin 2019.
A la sortie du film en France, le pape François a organisé un sommet de plusieurs jours au Vatican consacré aux abus sexuels sur mineurs dans l’Eglise catholique.
Le film est très bien accueilli par la presse et par le public français. En revanche, des médias catholiques comme La Croix publient des articles aux titres évocateurs : « Grâce à Dieu » ou la puissance de la fiction (20 février 2019) ou encore « Grâce à Dieu » de François Ozon, une manipulation (Hubert de Torcy, 7 février 2019).